Métropole d'Aix-Marseille-Provence
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Société
Lancement d’un Plan de Prévention du Bruit pour améliorer la qualité de vie dans la Métropole Aix-Marseille3min
Par Nordine Ali-Saïd07/12/2024 à 10:05
La Métropole Aix-Marseille lance un Plan de Prévention du Bruit dans l’Environnement (PPBE) visant à réduire les nuisances sonores qui affectent la qualité de vie de nombreux habitants. Dans les 92 communes de la Métropole, 15,3 % de la population souffre de ces perturbations sonores, et Marseille, avec ses nombreux points noirs, figure en première ligne. Le conseil métropolitain a récemment voté ce plan ambitieux pour une durée de cinq ans.
Des nuisances sonores bien présentes à Marseille
Le bruit intense qui règne sur le boulevard Plombières à Marseille rappelle un circuit de course automobile, et il est loin d’être un cas isolé. Entre les moteurs de voiture et la circulation constante, les riverains de ce secteur sont confrontés à des niveaux sonores élevés, jusqu’à 76,9 décibels en moyenne, bien au-dessus du seuil de tolérance.
Christian, habitant du quartier, exprime son ressenti : « Il est évident que sur Plombières, il y a pas mal de bruit, et ça peut être gênant. » Un autre habitant, installé dans le quartier depuis un an, confie : « Pour moi, c'est catastrophique, mais il faut s'y habituer. L'été, je peux rarement aérer à cause du bruit et de la pollution atmosphérique. » Un constat partagé par Marie, 24 ans, originaire de Bretagne, qui ajoute : « Ce n'est pas agréable, il faut s'y habituer. »
Parmi les autres zones préoccupantes à Marseille, l’avenue du Cap Pinède (75,8 décibels) et le boulevard Sakakini font partie des points noirs identifiés par la Métropole.
Un plan pour apaiser le territoire
Pour répondre à ces problématiques, la Métropole a voté un Plan de Prévention du Bruit dans l’Environnement (PPBE) qui prévoit plusieurs actions. Amapola Ventron, élue en charge de l’environnement et de la transition écologique, précise les grandes lignes du projet : « Ce que nous allons mettre en place, c’est traiter les 50 000 points noirs que nous avons sur le territoire, développer les mobilités douces, lutter contre les incivilités avec des radars anti-bruit, et permettre à chaque habitant de bénéficier d'une zone calme à moins de 15 minutes de chez lui. »
Cependant, l’initiative ne fait pas l'unanimité. Pierre Gallouin, référent bruit de France Nature Environnement 13, plaide pour une meilleure coopération entre les acteurs concernés : « Ce qu’il faut faire, c’est se parler avec l’ensemble des interlocuteurs, s’écouter, et avoir une politique globale. » Il regrette que les actions soient menées de manière trop isolée, sans une coordination suffisante entre les différents acteurs.
Ce projet de PPBE sera mis à la consultation du public du 9 décembre 2024 au 9 février 2025, pour permettre aux habitants de faire entendre leur voix et participer à la définition des solutions à mettre en place pour réduire le bruit dans la métropole.
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