Le comité de vigilance postale porte bien son nom, car même à l'approche des fêtes, il est loin de se mettre en veille.
Ils étaient en effet environ 200 à s'être déplacés pour tenter de sauver "leur" service postal, l'historique bureau du quartier de Ferrières suite à l'annonce le mois dernier par la direction de sa fermeture.
Tour à tour, représentant du comité de vigilance, maire de Martigues et responsable CGT au sein du CSE de la Poste ont pris la parole pour défendre l'existence d'un service public de proximité utile et utilisé.
Le temps de la manifestation, on pouvait justement constater l'affluence des usagers qui se succédaient non-stop sur le site, tant pour amener des colis que pour retirer des espèces au distributeur. Et Pascal Rosette, le délégué CGT de conforter cette impression en soulignant le fait que la fréquentation du bureau de Ferrières avait augmenté ces derniers mois.
D'aucuns soupçonnent l'opportunité d'une future et juteuse opération immobilière susceptible de justifier la disparition d'un service absolument pas déserté ni délaissé par la population.

 

Soutien d'élus voisins

Si, depuis le début, le maire Gaby Charroux est vent debout contre cette décision, il peut compter sur le soutien d'élus voisins venus participer à la manifestation, à l'image du député marseillais LFI-NFP Manuel Bompard ou encore Michel Illac, le maire d'Ensuès-la-Redonne, commune dont la mobilisation des habitants a permis de sauver le bureau de poste (interviews en vidéo) sans oublier la présence de l'ancien député PCF de la circonscription Pierre Dharréville dont la perte de mandat ne lui a pas fait perdre son sens de l'engagement.

 

Quant aux usagers, Christian Lenquette souligne que le passage de son bureau de Ferrières à celui de Jonquières va avoir un coût, d'abord en carburant, même si celui-ci sera minime puisque l'aller-retour entre les deux ne dépasse pas les 3,5 km. En revanche, le stationnement à Ferrières est gratuit et le parking accessible alors qu'à Jonquières, les places libres sont rares et surtout payantes, et comme on ne sait jamais combien de temps va durer l'attente aux guichets, de crainte d'une contravention, l'automobiliste va préférer voir large et payer pour "un certain temps" comme disait Fernand Raynaud, d'où quelques euros supplémentaires en carburant et parking dans une période où chaque euro compte. Et pour Robert Gasparini, le collègue de Christian, la fin d'un service public, quel qu'il soit, se traduit automatiquement par une hausse des tarifs.

 

Lettre adressée au père Noël

Les discours ont été ponctués par la signature d'une pétition et l'envoi symbolique d'une lettre adressée au Père Noël pour lui demander, en cadeau, de sauvegarder le fameux bureau. 
Les Martégales et Martégaux auront-ils été suffisamment sages pour voir leur souhait exaucé ? Gageons que si c'est à elle qu'on pose la question, face à tant de remue-ménage devant sa porte, la direction de la Poste répondra certainement par la négative.

Le mardi 14 janvier prochain devrait se tenir une assemblée générale ouverte à la population pour déterminer les modalités de la poursuite de ce combat.