La menace avait été brandie. Elle est désormais mise à exécution. Lors de son passage à la ZUP de Martigues au mois de mars, la ministre n'avait pu que constater les multiples problèmes de Notre-Dame des Marins. Des simples tags à l'insalubrité totale, la situation avait alerté Juliette Méadel. La ministre avait exigé des travaux et promis des sanctions financières aux bailleurs sociaux s'il y avait des retards dans leur exécution.

"Celui-là, il y était la dernière fois", souligne la ministre, quatre mois plus tard, en désignant un trou dans la cloison d'un bâtiment. Dans sa déambulation entre les immeubles, elle s'attarde sur de nombreux problèmes non résolus. Malgré une peinture refaite dans un couloir ou un digicode changé au pied d'une tour, Juliette Méadel continue de fustiger le bailleur. "Ça reste encore insuffisant. Il va y avoir une nouvelle gouvernance à 13 Habitat. J'ai confiance en elle. Mais il n'en reste pas moins que pour le passé il y a un certain nombre de choses qui ne vont pas. Donc il en sera tenu compte."

La sanction est tombée. Comme promis, Juliette Méadel tape au portefeuille. L’exonération de taxe foncière dont profitent les bailleurs sociaux est suspendue pour 13 Habitat. De son côté, avant d'apprendre la sanction, le bailleur se voulait rassurant. "Il reste certaines choses qui n'avaient pas pu être faites jusqu'à présent, mais c'est en cours et c'est programmé", explique Philippe Olive, conseiller technique du directeur général de 13 Habitat.

Les travaux importants de réhabilitation générale ne débuteront que fin 2026 à Notre-Dame des Marins. La facture s’élève à 50 millions d’euros auxquels il faudra donc désormais ajouter le coût de la taxe foncière.

 

Photo : Philippe Olive, conseiller technique du directeur général de 13 Habitat, échange avec Juliette Méadel, ministre de la Ville