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Mobilisation du 18 septembre : que va-t-il se passer dans les Bouches-du-Rhône ce jeudi ? 

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Par Joey Temple17/09/2025 à 17:05

Ce jeudi sera "très probablement une journée noire" a alerté le ministre démissionnaire des Transports Philippe Tabarot. Dans les écoles, sur les rails ou sur le réseau RTM, quelle sera l'ampleur de la mobilisation dans les Bouches-du-Rhône ? Maritima fait le point. 

Huit jours après l'initiative citoyenne "Bloquons-tout" du 10 septembre dernier, une nouvelle journée de mobilisation a lieu ce jeudi. Cette fois, le mouvement est porté par l'intersyndicale et devrait donc être de plus grande ampleur.  Quatre points de mobilisation sont prévus dans les Bouches-du-Rhône : Marseille, Aix-en-Provence, Arles et Salon-de-Provence.

Le rendez-vous est donné à 10h30. À Marseille, le cortège s’élancera des Réformés, à Arles point de ralliement au kiosque à musique et à Aix devant le rectorat. Que ce soit dans les écoles ou dans les transports, la journée s'annonce très perturbée dans le département. Voici ce qu'il faut savoir. 

 

Une classe sur deux sans enseignant ?

 

Le 10 septembre étant un mercredi, le mouvement "Bloquons-tout" n'a pas eu d'impact dans le premier degré. La donne est différente ce jeudi. Selon les premiers chiffres rapportés par Sébastien Fournier, co-secrétaire général du SNUipp-FSU 13 (syndicat des professeurs des écoles), "autour de 50% d’instituteurs seront en grève" dans les Bouches-du-Rhône. À Marseille comme dans le reste du département, une classe sur deux en moyenne sera donc sans professeur.

Comme à chaque mouvement de grève, les services périscolaires de garderie et/ou de cantine sont fortement impactés. C’est par exemple le cas à Istres où l’ensemble de ces services ne sera pas assuré. “Aucune prise en charge des enfants ne pourra être organisée entre 11h30 et 13h20”, prévient la municipalité.

Dans le secondaire, "la mobilisation risque d'être d'ampleur" explique Ramadan Aboudou, co-secrétaire académique du SNES FSU. Le syndicaliste se dit “optimiste” et espère faire au moins “aussi bien que le 10” dans le second degré.

 

Ferroviaire en difficulté, bus et métro épargnés ?

 

À l’échelle nationale, Philippe Tabarot, le ministre des Transports démissionnaire, a prévenu que 3 TER sur 5 et 9 TGV sur 10 circuleront ce jeudi. La perturbation la plus forte se situe sur le réseau Intercités avec “un train sur deux”. “L’ensemble des clients devrait pouvoir voyager dans la journée”, rassure la SNCF Voyageurs.

Dans le 13, le porte-parole CGT Cheminots en Paca Robin Matta précise à Maritima “qu’environ 50% des agents de la SNCF” n’assureront pas leur prise de poste ce jeudi 18 septembre.

Dans le reste des transports, sur le réseau de la RTM, les perturbations devraient être moindres. Les bus Ulysse du secteur de Martigues circuleront avec un “service normal”, tout comme ceux du réseau interurbain LeCar.

A Marseille, le service du “métro sera assuré à 90%, les bus 75%, et le tramway 80%”, précise les équipes de la métropole Aix-Marseille.

 

Différents blocages possibles

 

En plus des différents rendez-vous de manifestations officielles à 10h30, d’autres lieux de mobilisation sont d’ores et déjà évoqués sur les réseaux sociaux, notamment dans la cité phocéenne. Les agents territoriaux de Marseille syndiqués Force Ouvrière se donnent rendez-vous plus tôt dans la matinée pour tenter de bloquer le tunnel du boulevard d'Athènes. Patrick Rué, secrétaire général FO Territoriaux, attend “une forte mobilisation dans les écoles, les crèches, les cimetières, les annexes de mairie, les bibliothèques, les musées”.

Un appel à bloquer la tour CMA CGM est également évoqué sur certains réseaux. Le rendez-vous est donné à 6h30 à la station de métro Joliette.

 

“Dispositif d’ordre public” déployé partout dans le département

 

Face à la mobilisation qui se prépare, la préfecture de police des Bouches-du-Rhône annonce le déploiement d’un “dispositif d’ordre public à Marseille et partout dans le département” afin de “sécuriser la manifestation et réagir sans délai en cas de débordements ou regroupements sauvages”. 

La préfecture insiste : “A Marseille, les autorités appellent les personnes qui défileront dans le cortège encadré à quitter les lieux dès la dislocation de ce dernier afin de permettre aux forces de l’ordre d'intervenir en cas d'éventuels regroupements sauvages, blocages, pillages ou violences de la part d‘une minorité d‘individus.

Ministre démissionnaire de l’Intérieur, Bruno Retailleau a déclaré que “plus de 80 000 policiers, gendarmes, drones et 24 centaures (engins blindés de la gendarmerie) seront mobilisés” en France pour ce jeudi de manifestation.

 

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