Cette nouvelle campagne nationale, qui démarrera concrètement en janvier dans les établissements, vise à inverser la tendance car notre Région est à la traîne, avec des taux de vaccination en dessous du niveau national.

 

Un "coup d'accélérateur"

Sur l'année 2024/2025, seuls 9,8% des élèves de la région ont été vaccinés contre le HPV, un chiffre inférieur à la moyenne nationale déjà faible de 10,6%. Yann Bubien, directeur général de l'ARS PACA, n'a pas mâché ses mots, qualifiant la région PACA de "l'un des mauvais élèves de la vaccination en général". La campagne précédente n'avait en effet permis de vacciner qu'environ 10% des garçons et des filles dans les collèges. Benoit Delaunay, recteur de la région académique PACA, a rejoint cet appel à la mobilisation, confirmant le lancement d'un "vrai travail pour faire connaître l'utilité de ce vaccin".

 

 

L'enjeu : éradiquer des cancers et des méningites

Pour le papillomavirus (HPV), près de 80% des personnes y sont exposées au cours de leur vie. La vaccination est aujourd'hui le seul moyen capable de prévenir jusqu'à 90% des cancers causés par ce virus, notamment les cancers du col de l'utérus et les cancers oro-pharyngés. Et pour appuyer l'utilité de la vaccination, le directeur de l'ARS PACA cite l'exemple de l'Australie, qui, grâce à une vaccination massive, "a permis d'éradiquer des cancers du col de l'utérus".

Pour le méningocoque ACWY : le vaccin qui sera proposé aux collégiens vise à protéger contre des infections graves et potentiellement mortelles, comme les méningites ou les septicémies, qui peuvent évoluer très rapidement.

 

Comment va s'organiser la campagne ?

Cette campagne 2025-2026 change de stratégie pour être "plus efficace". Elle cible les élèves de classe de 5ème et de 4ème. Et pour ce faire, les équipes de vaccination se déplaceront dans les collèges entre janvier et juin. Des équipes de l'ARS (médecins, infirmiers, sages-femmes) viendront administrer les vaccins sur place. À noter, enfin, que cette campagne est entièrement gratuite pour les familles. Les vaccins sont intégralement remboursés par l'Assurance Maladie et les coûts d'organisation sont financés par l'ARS Paca.

 

 

Le défi : convaincre les parents

Le succès de l'opération repose sur un point clé : l'autorisation parentale est indispensable. S'agissant de vaccins recommandés, mais non obligatoires, l'accord des deux parents est requis. Les collèges joueront un "rôle central" pour informer les familles. Des moments de présentation et de sensibilisation seront organisés à destination des parents, mais aussi des élèves. Les familles recevront les notifications et les formulaires de consentement par mail ou via la plateforme Pronote, avec une version papier disponible pour ceux sans accès numérique.