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Santé
Marseille: une patiente atteinte du VIH potentiellement guérie à l’Hôpital Sainte-Marguerite4min

Par Cassandre Amouroux17/01/2025 à 11:18
Si les résultats sont consolidés, ce serait une première en France et le huitième cas dans le monde de guérison fonctionnelle du VIH après une allogreffe de moelle osseuse.
À ce jour, seulement 7 cas de guérison fonctionnelle du VIH après allogreffe de moelle osseuse, visant à traiter un lymphome ou une leucémie, ont été rapportés dans le monde. Et si le huitième cas se trouvait au sein de l’APHM à l’hôpital Sainte-Marguerite ?
La patiente âgée d’une soixantaine d’années a été diagnostiquée séropositive en 1999. “Malgré des traitements antirétroviraux efficaces à partir de 2010, elle a développé en 2020 une leucémie myéloïde aiguë”, détaille l’APHM. La leucémie a été traitée grâce à une allogreffe de moelle osseuse réalisée à l’Institut Paoli-Calmettes en juillet 2020. Le donneur présentait une mutation génétique rare (Delta 32) sur le gène CCR5, une mutation qui empêche le VIH de pénétrer dans les cellules.
" Nous pouvons d’ores et déjà parler de rémission de l’infection VIH et d’un potentiel cas de guérison "
Pendant 3 ans, jusqu’en octobre 2023, la patiente a poursuivi son traitement antirétroviral puis l’a arrêté. Elle a fait l’objet d’un suivi et d’une surveillance particulière avec plusieurs examens poussés. Tous les tests se sont avérés négatifs. "Notre patiente est bien évidemment ravie. Un recul plus important est cependant nécessaire pour consolider ces résultats, mais nous pouvons d’ores et déjà parler de rémission de l’infection VIH et d’un potentiel cas de guérison, le premier en France et le 8ème dans le monde”, détaille le Docteur Sylvie Bregigeon qui dirige le Centre d’Information et de Soins de l’Immunodéficience Humaine et des hépatites virales.
La patiente est donc à ce jour toujours en rémission, 1 an après avoir stoppé les traitements. “Un cas exceptionnel” qui a été présenté lors de deux congrès internationaux à Munich et Glasgow en 2024. “Cette avancée, bien que non généralisable à l’ensemble des patients atteints par le VIH en raison de la lourdeur des traitements associés à l’allogreffe, ouvre de nouvelles perspectives pour la recherche sur le virus”, souligne l’APHM.
Photo APHM: L’équipe du CISIH
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