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Justice
Marseille : prison avec sursis requise contre Sébastien et Henri Jibrayel5min

Par Rémy Reponty23/05/2025 à 06:50
L'affaire des violences en réunion sur deux militants LFI devait être jugée en comparaison immédiate au mois de mars, mais avait été finalement reportée pour laisser les quatre mis en cause préparer leur défense.
Deux ans de prison avec sursis requis contre Sébastien Jibrayel, l'ex-adjoint au Sport de la ville de Marseille et un an et demi, aussi avec sursis, contre son père Henri Jibrayel, homme politique marseillais à la retraite. Ce sont les réquisitions prises par le ministère public ce jeudi au palais de justice de Marseille, lors du procès comptant quatre prévenus en tout. On leur reproche des actes de violences en réunion commis le 18 janvier dernier contre deux militants LFI, dans le 16ᵉ arrondissement, fief politique socialiste des Jibrayel père et fils.
Si, un seul mis en cause, Mohamed Aboud, responsable d'une association de sports de combat dans le 16ᵉ arrondissement, reconnaît avoir porté les coups, Sébastien et Henri Jibrayel ainsi que Lyece Choulak, adjoint Jeunesse et Prévention à la mairie de secteur des 15ᵉ et 16ᵉ arrondissements, sont accusés eux d'intention commune de violence sans acte physique. Durant l'audience de ce jeudi ont été visionnées les images de trois caméras de vidéo surveillance, révélant une dizaine de minutes durant lesquelles on ne peut que constater tous les coups assénés aux deux militants LFI par Mohamed Aboud. Mais ces vidéos n'étant pas sonorisées, elles ne permettent qu'une interprétation du langage corporel des autres protagonistes.
Ce sera toute la difficulté pour le tribunal dans cette affaire : quelles étaient les réelles intentions des Jibrayel père et fils et de Lyece Choulak, quand ils sont venus sur cette scène de violence commise par Mohamed Aboud ? Appeler au calme et protéger la victime (puisque le second avait déjà fui) ou, au contraire, inciter à plus de violence à l'encontre du militant LFI ? L'origine de l'agression des deux militants LFI étant d'avoir arraché des affiches sur lesquelles Sébastien Jibrayel souhaitait ses vœux aux habitants des quartiers nord pour la nouvelle année. Simple fait divers ou règlement de compte entre partis politiques, là aussi le tribunal devra se faire une idée claire pour prendre ses décisions.
Maître Yones Taguelmint, l'avocat des parties civiles et maître Benjamin Liautaud, l'avocat de Sébastien Jibrayel, livrent leurs réactions aux réquisitions du ministère public, dans cette vidéo.
(Interviews, images et montage : Rémy Reponty pour Maritima Médias.)
Le délibéré sera rendu le 3 juillet.
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