Marseille
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Environnement
Consigne des bouteilles en verre, à Marseille on n'a pas attendu3min

Par Michel Montagne12/06/2025 à 22:58
Depuis aujourd'hui,quatre régions du Nord-Ouest expérimentent la consigne des bouteilles en verre, une ancienne méthode de vente qui avait peu à peu disparu. À Marseille, elle a pourtant fait sa réapparition depuis quelques années.
Les moins jeunes se souviennent de cette consigne.
Le principe était – et reste – simple : on payait sa bouteille remplie un peu plus cher, on la ramenait vidée et le commerçant vous remboursait la différence.
Et puis on a jugé le système trop lourd à mettre en œuvre, d'autant qu'avec le développement de l'emballage plastique, tout paraissait devenir plus léger : plus besoin pour le commerçant de gérer les flux et pour le client de trimballer ses bouteilles à l'aller et au retour.
On a pu constater le résultat, la bouteille en plastique à usage unique a d'abord encombré nos poubelles avant d'envahir tout le territoire et on finit par la retrouver ainsi dans les campagnes, à la montagne et surtout flottant dans les mers et océans avec des conséquences environnementales et sanitaires catastrophiques.
Alors bien sûr, un grand pas a déjà été franchi avec le recyclage, dans ces conteneurs de couleur qui font désormais partie de notre quotidien : jaune pour - notamment - le plastique et vert... pour le verre.
Sauf que recycler ce dernier présente un coût énergétique important.
Et on aboutit à une situation absurde qui consiste à détruire une bouteille pour la recréer à l'identique.
Des associations environnementales ont donc ressuscité une vieille pratique tombée peu à peu en désuétude et qui, après une longue période de purgatoire, semble avoir retrouvé toutes ses vertus : la consigne.
Nathalie Cornec est vinificatrice en chai urbain, dans un petit espace de moins de 60 mètres carrés à deux pas du boulevard National, entre Réformés et voies ferrées.
Créatrice de vins naturels depuis près d'une dizaine d'années, elle reçoit ses raisins soigneusement sélectionnés qu'elle passe dans un pressoir à cliquet traditionnel, un vieil appareil posé au beau milieu du local et qu'on croit d'abord être une simple décoration. Elle met ensuite ses vins rouges et blancs, garantis sans sulfites, en bouteille.
Des bouteilles que, depuis maintenant quatre ans, elle consigne à ses clients, une pratique de vente qui correspond à sa volonté de construire un vin de la façon la plus bienveillante possible pour l'environnement, et ce du début du processus jusqu'à la fin (notamment en ne commercialisant ses créations qu'à Marseille).
Pour y parvenir, Nathalie Cornec a pu compter sur l'aide logistique de L'Incassable.
L'incassable est une association née à Marseille qui opère dans la toute région Sud et qui fournit aux professionnels toute la logistique leur permettant de se lancer dans cette filière.
Une pratique qui permet, par rapport au recyclage habituel, d'économiser trois quarts d'énergie, trois quarts de CO2 et moitié d'eau.
L'association vise cette année les 200 000 bouteilles collectées et a pour objectif d'atteindre en 2029 le million de bouteilles réemployées.
En vidéo, les interviews de Nathalie Cornec, créatrice de "Pour du Vin Nat(h)" et de Camille Chanson, directrice d'Incassable
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