Le secret des chèvres du Rove

La journée a débuté par un moment clé : la traite. Accompagnée par Alexis, berger chevrier, notre journaliste a découvert les particularités de la chèvre du Rove. Loin d'être une grande productrice (un demi-litre de lait par jour à peine), sa force est ailleurs. "C'est une chèvre qui a été sélectionnée non pas pour sa production mais pour sa rusticité", explique Alexis. Capable de se nourrir dans la garrigue de plantes que les autres boudent, elle donne un lait "extrêmement riche en gras et en protéines" et d'une grande douceur.

Une expérience que Colombe et Joline, deux jeunes visiteuses marseillaises, ont pu tester en direct. "J'ai trouvé que c'était génial, une très bonne expérience", raconte Joline, qui a même goûté le lait tout juste tiré.

Une passion et des noms pour chaque chèvre

À la ferme, chaque animal est unique. Théo, stagiaire en Bac Pro, les connaît bien. "Toutes les chèvres ont un nom", s'amuse-t-il, citant "Tordue" à cause de ses cornes, ou encore "La Présidente" parce qu'elle est "collante". Pour ce jeune passionné, être ici est un rêve d'enfant. "Je ne me lève pas le matin en me disant 'Ah bah aujourd'hui je vais faire ça'. Non, non, on n'a pas de programme", confie-t-il, ravi de cette immersion totale.

Le terroir s'invite à table : un festin 100% local

Après l'effort, le réconfort ! Bernard Thoron, l'éleveur "reconverti" après une carrière de pédiatre à Martigues avait préparé une "belle dégustation" avec uniquement des produits de la ferme ou des alentours. Un véritable concentré de saveurs locales :

Pain aux blés anciens et salade de pois chiches d'un agriculteur voisin.
Fromage à tartiner aux herbes de la garrigue.
Charcuterie fermière (rillettes, saucisson, terrine).
La fameuse Brousse du Rove avec son coulis de fruits rouges.
Jus de grenade fraîchement pressé, fruit de saison aux vertus antioxydantes.

"On est vraiment ici dans la bonne bouffe, dans les vrais produits pas transformés", résume Bernard Thoron, chantre du "manger sain, manger vivant".

"On se retrouve comme des gamins"

Pour les visiteurs venus de Martigues, Marseille ou Istres, l'expérience est une réussite. "Nous sommes de la ville et en fait on adore ça", explique Jean-Claude. Patricia, elle, est conquise par la dégustation : "On le savoure, on le ressent autrement, on ressent toute la nature derrière". Un sentiment partagé par tous les participants, ravis de cette "parenthèse enchantée" qui permet de se reconnecter à l'essentiel.

photos Laurence Durandau Maritima médias

Les marins pompiers de Marseille au secours d'un rapace1min

Tags :

A lire aussi

Réagissez

Les marins pompiers de Marseille au secours d'un rapace
1min