Une taxe qui "met tout le monde sur le même pied d'égalité"

Pour Didier Réault, cette nouvelle taxe est une "bonne idée". Elle s'inscrit, selon lui, "dans la prolongation de la taxe GEMA-PI (Gestion des Milieux Aquatiques et Prévention des Inondations)". Il y voit une manière de faire participer tous les acteurs qui bénéficient du littoral à sa préservation. "Que les plateformes de location saisonnière puissent participer aussi à cette lutte contre la submersion et l'érosion marine me paraît une bonne idée", a-t-il affirmé.

 

De la Camargue aux Calanques : un littoral sous surveillance

Le vice-président a dressé un état des lieux contrasté de la façade maritime métropolitaine. "Elle se porte plutôt bien, mais elle est aussi petit à petit grignotée", explique-t-il, notant des phénomènes complexes de "grignotage" d'un côté et de "ré-engraissement" de l'autre.

Il a particulièrement alerté sur la situation de la Camargue, qui est dans une "perspective sans doute de submersion marine dans les dizaines d'années qui viennent". La commune des Saintes-Maries-de-la-Mer est déjà sous haute surveillance, avec des digues régulièrement renforcées. Les quartiers sud de Marseille sont également concernés, avec une surveillance accrue des "mini-falaises" et des "roches sur lesquelles sont construites des habitations".

 

GEMA-PI : un outil déjà à l'œuvre

Didier Réault a rappelé que la Métropole n'a pas attendu cette nouvelle taxe pour agir. La taxe GEMA-PI permet déjà de financer des actions cruciales de prévention, comme celles menées sur l'Huveaune à la Pomme et à la Valbarelle, ou sur l'Arc.

Concernant l'érosion, les fonds sont utilisés pour des interventions variées, allant des "enrochements" aux "digues sous-marines", en passant par une "meilleure gestion des plages". Des actions coûteuses mais indispensables pour "limiter la casse".

 

Le Parc National des Calanques, un espace qui "souffle" en hiver

Profitant de sa double casquette de président du Parc National des Calanques, Didier Réault a également donné des nouvelles du joyau de notre territoire. En hiver, le parc entre dans une "phase de régénérescence", avec une fréquentation moindre qui laisse la nature reprendre ses droits.

"Il y a une espèce de repos pour la nature pendant l'hiver", explique-t-il, notant que "à la fois les espaces terrestres mais aussi la biodiversité sont un peu plus au calme". Un répit bienvenu pour cet espace exceptionnel, dont la gestion reste une priorité, notamment face aux risques d'incendie, comme l'a prouvé l'intervention rapide sur un départ de feu à l'Estaque grâce à la surveillance du parc.

 

🎧 Écoutez ici l'interview complète Didier Réault au micro de Didier Gesualdi 

 

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