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Économie
1er mai : pourrons-nous acheter du pain ?3min

Par Sandrine Calvayrac30/04/2025 à 12:46
Boulangers, fleuristes, qui travaille demain, jeudi 1ᵉʳ mai ? C'est le seul jour obligatoirement chômé en France. Toutefois, travailler le 1ᵉʳ mai était encore possible il y a deux ans.
En France, travailler le 1ᵉʳ mai est interdit selon l'article 3133-4 du Code du travail. Toutefois, jusqu'en 2023, travailler le 1ᵉʳ mai était tacitement toléré. Mais revirement de situation pour nos commerçants, ces deux dernières années, des contrôles inopinés de l'inspection du travail se sont renforcés et les verbalisations à l'encontre des commerçants se sont multipliées.
Incompréhension pour les clients, mais aussi pour les professionnels, notamment ceux que l'on qualifie de "non essentiels". Sont considérés métiers essentiels les policiers, les professionnels de santé ou encore les métiers de transport.
Pourrons-nous acheter du pain frais jeudi 1ᵉʳ mai 2025 ?
La réponse est non. La confédération Nationale de la Boulangerie et Boulangerie-Pâtisserie Française a officiellement communiqué pour informer les consommateurs de la fermeture exceptionnelle des établissements demain jeudi 1er mai. Un paradoxe pour Séverine et Valentin, boulangers Au Fournil de L'Ile à Martigues, "pendant le covid, nous étions considérés comme essentiels, mais pas durant un jour férié, cela n'a pas de sens". Si Valentin est considéré comme patron de la boulangerie, sa femme Séverine est salariée, elle ne peut donc pas travailler demain 1er mai sans risquer une amende de 750 euros par salarié présent et 1500 euros par apprenti en cas de contrôle de l'inspection du travail, "cela nous a totalement refroidi, nous serons fermés, mon mari ne pouvant pas être au four et au moulin".
Et du côté des fleuristes ? Pourrons-nous acheter notre muguet le 1er mai comme la tradition l'exige ?
Des dérogations ont été demandées par les fleuristes et pour cause, difficile d'imaginer un 1ᵉʳ mai sans muguet. Si certains n'ont pas de salariés et n'hésitent pas une seule seconde à ouvrir leur boutique comme Sophie, patronne de "Mon Jardin Extraordinaire" au centre-ville du quartier historique de Martigues, d'autres attendent l'autorisation officielle comme l'Orange Bleu au quartier de Jonquières.
À noter que les vendeurs ambulants de muguet seront tolérés, simplement, ils ne pourront pas s'installer devant les boutiques des fleuristes.
Une proposition de loi pour assouplir les règles a été déposée au Sénat, peut-être une possibilité de travailler en toute légalité les prochains 1ᵉʳ mai.
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